Le 23ème sommet de la Communauté Économique des Etats de l’Afrique Centrale qui a débuté 20 juin à Libreville au Gabon est axé sur le financement de la communauté pour accélérer le processus d intégration de la sous-région Afrique centrale et soutenir la mise en ouvre de sa réforme institutionnelle.
Cette assise de Libreville examine et validera des textes d’application du règlement financier, révise de l’organisation, relatifs aux règles budgétaires et comptables et, à la comptabilité générale et le plan des comptes général de la CEEAC, ainsi que la revue de la situation politique et sécuritaire de la sous-région au premier semestre 2023.
En outre, l’analyse et l’approbation des règlements intérieurs des Organes et Institutions de la Communauté, les protocoles annexés au traité révisé de la CEEAC relatifs au parlement, à la Cour de justice et à la Cour des Comptes de la Communauté sont au menu de cette session de Libreville.
Prévu du 20 juin au 1er juillet prochain, les 11 chefs d’États et gouvernements de cette organisation vont réfléchir sur le thème : « Relever le défi du financement de la communauté pour accélérer le processus d intégration de la sous-région Afrique centrale et soutenir la mise en ouvre de sa réforme institutionnelle ».
C’est aussi l’occasion pour ces chefs d’États et gouvernements de faire le point sur la problématique du financement du processus de l’intégration en Afrique centrale. Il s’agit de poursuivre les réflexions sur la rationalisation des Communautés économiques régionales (CERs) en Afrique Centrale dont le cap avait été fixé lors de la 14ème Conférence des chefs d’État et gouvernements de la CEEAC, tenue en octobre 2009 à Kinshasa. Cette mutualisation vise la mise en place d’une seule CER, devant remplacer la CEMAC et la CEEAC, conformément aux objectifs de l’Union africaine (UA) notamment dans le but d’endiguer le faible niveau des échanges entre les pays de l’Afrique Centrale, l’étroitesse des marchés sous régionaux, la juxtaposition et la pléthore des organisations communautaires dans un contexte de raréfaction des ressources.
Si les ministres avaient annoncé le démarrage des activités de la nouvelle CER en 2023, la rationalisation fait face à quelques goulots d’étranglement. Il s’agit en effet du manque d infrastructures transfrontalières de qualité, les procédures de visa, les exigences douanières et les autres contraintes administratives, sans oublier les nombreux conflits parfois sur fond de rivalités entre États, qui constituent autant de freins à la pleine exploitation du potentiel de cette région.