En analysant les quelques jours des travaux du Dialogue National Inclusif et Souverain, je suis arrivé à une conclusion qu’il n’y aura pas une aussi meilleure Conférence Nationale Souveraine que celle de 1993 surtout pas avant cinquante ans. Évidemment, certains me diront que je suis pessimiste. Cependant telle en est la triste réalité.
A cet effet, pour ne pas perdre le temps des citoyens lambdas qui aspirent à la paix, au développement et surtout à un retour rapide à la normale ( la constitution), économiser l’argent des contribuables utilisés à cette finalité, l’option la plus plausible est que le DNIS qui est Souverain sous réserve que les structures en place ( CMT, Gouvernement de Transition) continuent de fonctionner pour assurer la continuité de l’Etat selon le décret du PCMT doit simplement recommander:
– le rétablissement de la Constitution de 1996;
– l’applicabilité de l’Accord de Doha sur les points conformes à ladite Constitution de 1996;
– la mise en place d’un gouvernement de transition de consensus ( CMT, partis politiques, société civile) dirigé par un Premier ministre élu par consensus au DNIS. Ce gouvernement de transition aura pour missions d’organiser les élections couplées dans les six mois, lesquelles élections seront ouvertes à tous les partis politiques pacifistes y compris le PCMT ( la Constitution de 1996 n’avait interdit au chef de l’Etat à l’époque). Cependant le Premier ministre de transition et les membres du gouvernement en seront exclus;
– le PCMT assurera le volet sécuritaire, les actes honorifiques et la validation des Décrets du gouvernement de Transition sans en avoir voix sur le processus des élections;
– une assemblée nationale de consensus dont les membres seront désignés par corporation par leurs pairs pour contrôler l’action du gouvernement de transition, voter les lois portant sur les élections futures et autres.
Ainsi, les qualifications du DNIS de cafouillages et tricheries par les uns et le autres s’estomperont et nous ne risqueront pas d’être ramenés au cycle infernal de contestations, objet des rebellions qui ont tant meurtries les tchadiens jusqu’à a en emporter la vie du Maréchal du Tchad. Il faut noter que c’est la modification de la constitution de 1996 en 2005 qui nous met dans cette situation.
Les protagonistes, qui chacun espère le succès de ses idées et ses propres ambitions au DNIS, mesureront leurs poids politiques aux urnes sur la base de la conférence nationale de 1996. Ceci dans l’espoir que, comme à l’ouverture des travaux du DNIS où l’on a constaté les accolades et les congratulations des ennemis d’hier qu’il en serait ainsi à l’issue desdites élections selon ce procédé.
On y gagnerait en temps, moyens financiers et crédibilité. Les contestataires du DNIS n’y trouverons pas grand chose à redire.
Benoudji Volonté