Ce fut un bras de fer entre l’autorité brutale et la force tranquille, entre la déraison et le rationnel. Kaka incarnait la déraison et Masra le calcul rationnel.
Le premier a cédé face au mental du second qui n’a pas flanché.
D’autres auraient cédé au premier coup de semonce. N’avait-on pas vu, en 2001, le trio KAMOUGUE, KEBZABO, KASSIRÉ sortir du siège/domicile de SK et, benoîte ment embarqué dans le Pick-Up du GMIP, venu les cueillir, rien qu’après une nuit de résistance?
Oui, MASRA a gagné une partie, une bataille. Il a tenu le pari de ne pas céder à l’oppression quand il est dans ses droits. Il a aussi gagné parce 2021, l’ère des réseaux sociaux, n’est pas 2001.
Il peut gagner la guerre en fourbissant davantage cette arme et celle de la non violence, un langage que la partie adverse ne maîtrise pas. Enfin, il peut gagner parce-que, à l’observation des scènes. Le théâtre du balcon de la liberté grouille d’une foultitude de jeunes des deux sexes qui ont soif de justice et de liberté et que le théâtre du Palais du 15 offre un spectacle morose où des vieux grabataires en manque d’inspiration vocifèrent des inepties en alignant des phrases stupides chargées de mots creux qui transforment cette salle des congrès en zombiland d’hommes et de femmes atteints de la maladie du sommeil.
Nadjikimo Bénoudjita