L’Archevêque Métropolitain, Monseigneur Edmond Djitangar Goetbé n’a pas été tendre lors de la rencontre entre les leaders religieux et Mahamat Idriss Déby Itno, président de transition. L’homme de Dieu n’est pas allé du dos de la cuillère pour dire ses vérités.
Monseigneur Edmond Djitangar se dit choqué par les nouvelles et images insoutenables et s’est interrogé : « pourquoi tant d’acharnement sur une manifestation pacifique et une telle violence meurtrière sur les manifestants à mains nues » ?
Une question qui trouve sa réponse dans les déclarations officielles des deux principaux responsables d’Etat actuel du Tchad au soir du carnage du 20 octobre et quelques jours après.
Ces sorties médiatiques du président de transition et son premier ministre jugées provocatrices par bon nombre des concitoyens étaient maladroites. Et, l’archevêque lâche : « j’ai été révolté par les réponses données par le premier ministre justifiant la répression féroce des forces publiques, sans une parole de commisération pour les nombreuses familles endeuillées ou en désarroi dans la recherche de leurs membres portés disparus ».
Il juge inconcevable l’attitude du gouvernement qui a refusé que des corps soient retirés pour être inhumés. « Comment expliquer que les parents soient empêchés de retirer les dépouilles mortelles des leurs victimes des répressions pour les ensevelir ? », s’est-il interrogé.
Il relève par ailleurs que l’explication maladroite qu’a donnée le gouvernement pour justifier la conduite des forces publiques n’a convaincu personne. Cette conduite ressemble à la solution finale et confirme la volonté de « non-dialogue » démocratique déjà visible dans la gestion et le déroulement du « DNIS » …